La Costa dos Coqueiros s’étend sur 193 kilomètres au nord-est du Brésil, le long de la côte bahienne. Vingt-six plages de sable blanc et de cocotiers se succèdent le long d’un littoral impressionnant de par sa longueur.
Le resort Costa do Sauìpe se trouve à 70 kilomètres environ de l’aéroport de Salvador, troisième ville du Brésil avec trois millions d’habitants. Le dépaysement commence lors du trajet en autocar qui nous mène à l’hôtel, durant lequel le très sympathique Reinhaldo raconte l’histoire de la région et présente le programme de la semaine. Le car nous dépose devant l’immense lobby de l’hôtel réservé à Héliades, spacieux et aéré, où nous nous débarrassons rapidement des dernières formalités administratives. Heureusement, car nous n’avons qu’une hâte : nous changer pour aller à la plage.
Les chambres, dotées d’air conditionné, sont spacieuses et très propres. Sur la terrasse, des fauteuils et une table basse permettent de profiter de la vue sur le jardin et la mer, tout en profitant du calme et du chant des oiseaux. Les adeptes de techno préféreront les chambres donnant sur la piscine, autour de laquelle se retrouve une bonne partie de la clientèle désirant profiter de l’animation du staff brésilien et du bar à grillades festif qui fait tous les jours le plein. Beaucoup de Brésiliens se rendent à Costa do Sauìpe : un gage de qualité qui n’est pas à sous-estimer. Le resort est isolé et fermé ; on peut donc s’y promener en toute sécurité, un aspect non négligeable au pays le plus vaste et le plus peuplé d’Amérique latine. Ici, on passe d’un hôtel à un autre – il y en a cinq, ainsi que des pousadas – et on fait son shopping dans le petit village central, où se trouvent des restaurants italien, japonais et mexicain. Les plus paresseux ou ceux qui n’aiment pas marcher sous le soleil emprunteront les shuttles qui font le tour du resort toute la journée.
Ceux qui attendent les vacances pour communier avec la nature se régaleront des longues balades sur la plage de sable fin, où sont aussi installés des transats et des parasols pour le plus grand confort des clients de l’hôtel. En parcourant les kilomètres d’étendues de sable blond, sous un soleil matinal avec les vagues qui vous lèchent les pieds, on imagine bien ce qu’ont dû ressentir les premiers colons en foulant cette terre. On a parfois l’illusion, pour un court moment, d’être seul au monde. Après une baignade bien méritée dans les eaux chaudes de l’Atlantique – dont les vagues sont très appréciées par notre arrière-train ! –, direction le buffet, qui risque d’annuler les bienfaits de l’excursion sur la plage, mais tant pis, on y retourne dans l’après-midi !
Au buffet, un mot d’ordre : la variété. Une myriade de plats brésiliens concoctés avec des produits locaux de grande qualité. Les fruits, dont l’abondance n’a d’égale que leur saveur, sont d’une bonté rare (l’ananas blanc est délicieux). Le matin, jus de fruits frais, petit déjeuner très copieux, avec œufs au plat, brouillés, en omelette, fromages, bacon, jambon, desserts exotiques… Le tout accompagné du chant des oiseaux qui, si on n’y prête pas attention, viennent picorer dans les assiettes. Autre attraction : les petits macaques accrochés aux colonnes, à l’affût des miettes ou de quelque touriste téméraire qui s’approchera suffisamment pour leur donner à manger.
L’excursion à Salvador, capitale de l’Etat de Bahia – composé de 97 communes qui abritent 14 millions d’habitants –, est intéressante. Dans le car qui nous y emmène, le guide nous raconte l’histoire passionnante du Brésil, de sa conquête par les Portugais à nos jours. On apprend ainsi que le pays prend son nom des arbres « couleur de braise », convoités dès la colonisation par les Européens. Résultat ? Il ne reste plus, aujourd’hui, que 27% de la forêt amazonienne. L’Amazonie, qui représente 50% du territoire brésilien, a diminué de 15 à 20 %, alors que la forêt du littoral a, elle, été décimée de 93%. Des chiffres qui font réfléchir.
C’est à Salvador, première capitale brésilienne, qu’est fondée la première université du Brésil.
Construite sur un promontoire, elle est entourée de hautes murailles pour la protéger des envahisseurs. La ville est divisée entre sa partie haute – où se trouve le quartier coloré de Pelourinho – et la partie basse, avec la cathédrale et les immeubles administratifs. Le centre historique, dont la restauration a commencé en 1993, est un ensemble de maisons coloniales aux tons pastel. Classé par l’UNESCO, c’est le plus grand ensemble architectural de la période coloniale des Amériques. Au détour des petites rues pavées, on découvre l’église baroque São Francisco, dont l’intérieur est recouvert de feuilles d’or. La partie basse, que l’on rejoint par le funiculaire, abrite le Mercado Modelo, le plus grand marché artisanal du nord-est du Brésil, dans les allées duquel les shopping addicts trouveront leur bonheur : hamacs, bijoux fantaisie, dentelles…
Retour à l’hôtel, où nous prenons un café assises dans les grands canapés blancs du lobby, avant de se faire masser dans le spa du resort par des mains expertes, de se rendre au Country Club pour prendre des leçons d’équitation ou sur le terrain de golf 18 trous qui accueille des tournois internationaux. Les sportifs ne sont pas en reste, avec un grand choix de sports nautiques en mer ou sur le lac, du tennis sur l’un des 15 courts, du basket et, bien sûr, du football, le sport national. N’oublions pas que c’est au Brésil, et à Salvador de Bahia, que se déroulera la Coupe du monde 2014 !